Des additifs dans les aliments bio ? (Dossier spécial bio)
Utilisés pour transformer les aliments, les additifs ne sont pas sans danger pour la santé. On en trouve dans les produits bio mais dans une quantité moindre et en majorité naturels.
Ajoutés aux produits alimentaires pour en améliorer la conservation, le goût, la texture et l'aspect, les additifs peuvent être d'origine naturelle ou synthétique. Leur utilisation est massive dans l'alimentation industrielle dite ultra-transformée, notamment pour ceux qui entrent dans la catégorie des produits de synthèse.
Emballages
Sur les emballages, les additifs sont mentionnés par leur appellation en toutes lettres ou par la lettre E suivi d'un nombre à trois chiffres. Par exemple, E464 pour l'épaississant hydroxypropylméthylcellulose ! Pour pouvoir entrer dans la composition d'un aliment vendu en France, ils doivent être autorisés par l'Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) et figurer sur une liste en attestant. Près de 80 % des aliments industriels en contiennent, dont la moitié en compte au moins trois et 4 % en affichent jusqu'à dix dans leur liste d'ingrédients.
On compte 320 additifs autorisés dont un tiers serait dangereux pour la santé, selon l'OMS.
Néanmoins, « tous les additifs autorisés ne sont pas forcément à mettre dans le même panier », estime l'UFC-Que Choisir qui a établi une grille d'évaluation pour aider les consommateurs à s'y retrouver (quechoisir.org). En bio, seuls 52 additifs sont autorisés dont 8 % sont synthétiques. La plupart sont d'origine naturelle.
À éviter
De manière générale, les produits bio sont peu transformés, sans exhausteurs de goût comme le glutamate, sans arômes artificiels et avec un nombre de conservateurs limités mais utilisant des antioxydants, agents de texture et acidifiants.
Reste que dans la liste des additifs à éviter, deux classés comme cancérogènes probables sont autorisés en bio : le nitrite de sodium (E250) et le nitrate de potassium (E251) qu'on trouve dans certains produits à base de viande, notamment le jambon, ce qui lui donne sa couleur rose. Trois autres sont considérés peu recommandables : le phosphate de calcium (E341), antioxydant présent dans divers produits ; le dioxyde de silicium (E551), un anti-agglomérant associé à des herbes et épices séchées en poudre ou au propolis, et le talc (E553), utilisé dans des préparations à base de viande.
L'application Siga aide le consommateur à repérer le degré de transformation d'un produit alimentaire en fonction du nombre d'additifs qu'il contient. Son téléchargement est gratuit.
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