Snacking et bio sont-ils compatibles ? (Dossier spécial bio)
Des plats tout prêts à emporter pour une consommation rapide et nomade à grand renfort d'emballages : le snacking n'est pas dans l'ADN du bio mais il se met au vert.
En quelques années, le snacking a pris une part grandissante dans le marché alimentaire. Porté par des enseignes de plus en plus nombreuses à proposer des concepts de restauration rapide, ce marché de la vente alimentaire à emporter est très dépendant de la pause du midi durant laquelle les salariés déjeunent sur le pouce.
Au menu : sandwich, burger, pizza, tacos, rolls, poke bowl, pastabox, salade composée, chips, salade de fruits, etc. Dans les grandes surfaces, le rayon snacking tient une place de choix, générant 3 milliards d'euros de chiffre d'affaires annuel.
Moins gras, moins salé
En raison des confinements et de l'essor du télétravail liés à la crise sanitaire, le secteur du snacking a souffert en 2020 mais mise sur les innovations pour remonter la pente. « Longtemps considéré comme de la malbouffe, le snacking répond aux évolutions de la société.
L'offre monte en gamme et s'adapte aux attentes du consommateur avec des produits plus sains et de meilleure qualité. Les industriels travaillent sur le profil nutritionnel de leurs produits afin d'effacer la mauvaise image associée au grignotage, à une mauvaise alimentation et développent une offre avec des produits moins gras, moins salés, moins sucrés... », constate la Fédération des épiciers de France.
Offre limitée au rayon traiteur
Cette tendance est corrélée au Nutri-score, désormais obligatoire sur les emballages pour afficher clairement la qualité nutritionnelle des produits transformés à l'aide de lettres (de A à E) et de codes couleurs (vert, orange et rouge), en fonction de leur teneur en nutriments à favoriser (fibres, protéines, fruits, légumes...) et ceux à limiter (trop caloriques, acides gras saturés, sucres, sel).
En intégrant des fruits et légumes dans ses préparations, en limitant les additifs et en s'orientant vers des emballages recyclables, le snacking se met progressivement au vert. Pour autant, il n'est pas dans l'ADN du bio, plus habitué au « cuisiné maison » et qui privilégie les produits alimentaires simples, pas ou peu transformés, avec des ingrédients à l'état le plus naturel possible. Reste que le snacking n'est pas totalement incompatible avec une alimentation issue de l'agriculture biologique. Dans les magasins spécialisés bio notamment, il se décline au rayon traiteur, essentiellement via des salades et des soupes, des pizzas, tartelettes, galettes fourrées et sandwiches végétariens.
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