L'effet JO profite aux clubs locaux
Une médaille française aux Jeux Olympiques entraîne souvent une surexposition médiatique de la discipline et se traduit généralement par une hausse des inscriptions dans les clubs à la rentrée suivante. C'est le cas cette année, notamment pour le judo et le volley-ball.
Lorsque le 31 août dernier, l'équipe de France de judo a décroché son premier titre olympique en balayant l'équipe japonaise ultrafavorite, les dirigeants du judo français ont été partagés entre une immense fierté et la promesse d'un regain d'intérêt pour leur discipline dès la rentrée prochaine.
Cette finale, programmée en fin de matinée, a attiré de nombreux spectateurs et offert un formidable coup de projecteur à ce sport.
« Les champions sont des références, des modèles que l'on a envie d'imiter », confirme Christèle Rousset, la présidente du comité de Haute-Vienne de judo. Et même si les judokas locaux ont souvent l'occasion de croiser la championne locale Fanny-Estelle Posvite, ils restent fascinés par les performances françaises à Tokyo. L'effet a également été ressenti chez les pensionnaires du pôle espoir de Limoges, qui se prennent à rêver d'un parcours identique. Pour y parvenir, ils vont devoir redoubler de travail, car comme le confie Adrien Lacombe, le cadre technique fédéral, « la France est désormais un grand pays de judo et la sélection pour participer aux JO est très relevée, puisqu'il n'y a qu'un seul représentant par catégorie de poids ».
Le comité départemental œuvre à positionner Limoges, dès l'an prochain, sur l'une des étapes de l'itinéraire des champions organisé par la fédération française de judo, en attendant d'aller supporter les représentants français en lice aux JO de Paris 2024. « Nous ne connaissons pas encore les détails du déroulement des combats, mais nous allons, bien entendu, essayer d'y amener quelques-uns de nos jeunes licenciés, comme nous le faisons chaque année au tournoi de Paris », ajoute-t-il.
Afflux
de jeunes
volleyeurs
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Les clubs de judo locaux enregistrent un regain d'inscriptions, sans pour autant pouvoir prétendre qu'il s'agit d'un effet JO. « Les amateurs sont contents de pouvoir à nouveau pratiquer, même si certains ont beaucoup perdu faute de n'avoir pu s'entraîner et surtout participer à des compétitions durant la crise sanitaire », constate Christèle Rousset.
Le 7 août, c'était au tour des volleyeurs français de Laurent Tillie de devenir champions olympiques, pour la première fois de leur histoire. Une aubaine pour le club de Landouge, plongé dans l'incertitude d'une rentrée soumise aux mesures de protection anti-covid.
Depuis la rentrée, Isabelle Dufour, la présidente de ce club, observe bien l'arrivée massive de nouveaux licenciés, notamment chez les jeunes, mais elle ne peut déterminer s'il s'agit de l'effet Jeux Olympiques ou du manga Haikyû diffusé en ce moment. « L'an dernier, dans la catégorie des moins de 18 ans, nous n'avions que quatre garçons, alors que cette année, nous en avons vingt. Chez les filles, le constat est identique. Il est clair que la visibilité accrue de notre sport a suscité des vocations », affirme-t-elle, se réjouissant que les séances d'essai organisées en début de saison se soient toutes transformées en inscription. Un engouement généralisé puisque d'autres clubs de Nouvelle-Aquitaine sont dans la même situation.
À peine remis de leur exploit, les Bleus ont enchaîné avec le championnat d'Europe et repartis dans leurs clubs, mais ils restent très disponibles lorsqu'ils jouent à proximité. « Nous avons parfois amené des jeunes joueurs voir des matchs internationaux à Poitiers et ils ont pu obtenir facilement des autographes. Nos champions sont toujours très accessibles », ajoute Isabelle Dufour.
Si l'arrivée massive de nouveaux licenciés couvre largement les défections liées à la crise du Covid19, la présidente du Volley-ball club Limoges Landouge Loisirs déplore surtout le manque de bénévoles qualifiés pour encadrer les rencontres.
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