Panazol ne cache pas ses ambitions
Éliminée par Vitré (N2) en 32es de finale de Coupe de France de football, l'AS Panazol (R2) se concentre désormais sur un seul objectif : monter en Régional 1.
Rapidement digérer la « déception » et se servir de ce « parcours remarquable », voilà les bonnes résolutions prises par tout un club après l'élimination en Coupe de France par les Bretons de Vitré.
18 décembre
C'était le 18 décembre dernier, dans un stade Saint-Lazare plein à craquer où les jaunes et bleus n'ont pas démérité, malgré les trois divisions d'écart. D'abord menés au score, ils ont réussi à égaliser et tenir jusqu'aux penaltys. Mais contrairement aux tours précédents, ce n'est pas passé : « Il y a l'amertume de cette séance qu'on loupe un peu par manque d'expérience. Une séance de tirs au but en 32es de finale de Coupe de France, ce n'est pas comme lors du 3e ou du 4e tour, note Dominique Mounier, le président du club. L'objectif est quand même atteint. On a fait un parcours remarquable, maintenant il va falloir redescendre sur Terre, digérer la défaite, et savourer ce qu'on a fait. Il faut que cette expérience nous serve pour l'objectif en championnat : monter en Régional, c'est impératif ! ».
Fort mental
Contrairement au président, Amine Ihrab, le coach, « ne pense pas que ce soit un manque d'expérience » qui ait fait défaut à son équipe : « C'est la loi du football. Quand vous jouez, vous avez trois possibilités... Aujourd'hui, nous avons perdu aux tirs au but. C'est une déception mais il faut se recentrer sur le championnat et se servir de cette expérience. Arriver jusqu'en 32es de finale, faire jeu égal avec un club de National 2, ce n'est pas donné à tout le monde ! ». Forcément amer de ne pas passer au tour suivant, avec l'optique de recevoir un club de Ligue 1, l'exigeant Amine Ihrab préfère retenir le positif, comme la belle médiatisation du club, sollicité « de tous les côtés la semaine avant le match ». D'autant que cette épopée ne peut qu'apporter un peu plus d'expérience à cette équipe composée de nombreux jeunes : « Mes joueurs sont forts mentalement, c'est l'un des critères de mon recrutement : je prends des gars qui ont du caractère, ce ne sont pas les plus faciles à manager mais ils sont toujours dans le dur et on l'a vu, ils sont capables de revenir au score, même face à une équipe plus forte sur le papier ».
Et du mental, il en faudra dès la fin de la trêve hivernale, comme le souligne Dominique Mounier : « Le mois de janvier va être décisif : on a quatre déplacements, trois derbies, et on va être attendus, tout le monde va vouloir nous tomber. Et c'est une autre coupe de France qui va commencer, avec des matches à répétition ».
Continuer à grandir
Outre les ambitions sportives, « l'objectif numéro 1 est de faire grandir le club. Les partenaires présents au match ont vu une belle image de Panazol. Beaucoup de gens ne connaissaient pas ce club et c'est désormais chose faite grâce à la Coupe », se réjouit le président. Il espère désormais l'arrivée de nouvelles forces vives : « Une organisation comme celle-là mobilise plus de 80 personnes. Elles ne sont pas toujours faciles à trouver... Aujourd'hui, le football en Haute-Vienne est moribond et je crois que ça a fait plaisir à pas mal de monde de voir Panazol jouer un match de 32es de finale ». À commencer par Amine Ihrab, coach passionné et expressif arrivé au club en 2016 : « C'est une aventure qu'on n'oubliera jamais. On aurait voulu aller en 16es, on était si près... C'est frustrant mais cela doit nous aider à grandir... Maintenant, les gens parlent de Panazol. Avant, on était dans l'anonymat, et là on peut dire qu'on a fait honneur à notre région ».
Dans un championnat encore très perturbé par la crise sanitaire, Panazol est 4e de sa poule avec quatre matches en moins que le leader Tulle. Prochaine rencontre le 30 janvier, sur le terrain de Limoges Beaubreuil.
0 commentaires